Parler de la mort à un enfant : quels sont les mots à éviter ?

25 Sep 2023 | Education / parentalité

Parler de la mort à un enfant n’est pas toujours facile. Beaucoup de parents se demandent comment répondre aux interrogations de leur enfant sans les angoisser. Alors, quels sont les mots à éviter pour parler de la mort à un enfant ? Comment aborder le sujet sereinement ?

Les mots à éviter pour parler de la mort à un enfant

La mort est un sujet toujours délicat à aborder avec son enfant. Pourtant lorsque les interrogations sont là, il est important de prendre le temps d’y répondre mais pas n’importe comment. En effet, les mots que vous allez employer ont toute leur importance. Si certains vont les rassurer, d’autres peuvent terriblement les angoisser.

« Papi est parti »

Si vous parlez de départ pour évoquer la mort d’un proche à votre enfant, il peut interpréter cela comme une séparation temporaire. En effet, le mot « partir » laisse entendre la possibilité d’un retour donc de retrouvailles. Hors dans le cas de la mort, il s’agit bien de quelque chose d’irréversible. Votre enfant ne pourra pas revoir cette personne et il est important qu’il puisse le comprendre.

« Il s’est endormi »

Mieux vaut éviter d’utiliser des métaphores autour du sommeil pour parler de la mort avec votre enfant. En effet, cela peut créer chez lui de véritables angoisses liées au sommeil : réveils nocturnes, cauchemars, peur de mourir pendant son sommeil ou peur que ses parents soient morts à son réveil… Il risque de lutter le soir et de ne plus réussir à s’endormir.

« Il est au ciel, il est dans les nuages »

Bien que l’idée d’un être cher dans un endroit aussi paisible que le ciel puisse sembler réconfortante, cela peut aussi paraître éloigné et abstrait pour un enfant. Il pourrait se poser des questions sur la façon dont on peut vivre dans le ciel. Il est possible également qu’il cherche sans cesse à retrouver cette personne en regardant les nuages.

Comment aborder le sujet de la mort sereinement ?

  • Soyez honnête : Évitez de mentir à votre enfant sur la mort. Utilisez des mots simples et vrais pour expliquer ce qui se passe. Par exemple, vous pouvez dire que la personne est décédée, ce qui signifie que son cœur s’est arrêté de battre. Elle ne peut plus parler, ni nous voir, ni ressentir de douleurs.

  • Répondez aux questions de manière adaptée à son âge et à sa sensibilité : un enfant posera inévitablement des questions sur la mort. Répondez à ces questions de manière adaptée à son âge, en fournissant des informations simples et concrètes. Plus l’enfant sera grand, plus vous pourrez donner des détails. Prenez également en compte sa propre sensibilité car il est possible que votre enfant ne soit pas capable de recevoir ce que vous allez lui dire.

  • Encouragez l’expression de ses émotions : Laissez votre enfant exprimer ses émotions, que ce soit la tristesse ou la colère. Prenez le temps de l’écouter et de le rassurer. Expliquez-lui que les émotions qu’il ressent sont normales.

  • Aidez-le à se sentir mieux : Dites à votre enfant que si nous ne pouvons plus voir ni entendre la personne décédée, nous pouvons continuer à lui parler à voix haute ou dans notre tête. S’il en ressent le besoin, il peut lui parler n’importe où. Certains enfants on aussi besoin de comprendre où se trouve le corps, n’hésitez pas à l’emmener au cimetière pour qu’il puisse s’y recueillir.

Si vous êtes confronté à un deuil, aborder le sujet de la mort avec votre enfant peut être vraiment difficile. Vous pouvez avoir l’impression que vous n’y arriverez jamais. Mais rassurez-vous, vous trouverez la force et les ressources nécessaires pour en parler avec lui. Cependant si c’est trop difficile pour vous, si vous n’êtes pas à l’aise avec ce sujet, proposez à votre enfant d’en discuter avec une personne de confiance qui saura trouver les mots pour le rassurer. Cela peut être le deuxième parent ou un membre de votre famille, un ami. En effet, si parler de ce sujet est une tâche difficile, il est essentiel de le faire honnêtement pour aider votre enfant à surmonter cette épreuve.

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Cet article a été rédigé par Nadège Pétrel et Marie Mourot.

Crédit photo : pexels.com / © Toni Canaj

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